Figure emblématique du mouvement féministe contemporain en Haïti, Marie-Laurence est l’une de celles qu’on a tendance à appeler à la rescousse dès qu’on égratigne les sacro-saints principes de respect de la dignité de la femme. Celle qui monte souvent au créneau pour dénoncer l’utilisation abusive du corps de la femme surtout dans les vidéos de méringues carnavalesques est enseignante, journaliste, militante féministe, femme politique. On est monté à bord de la vie de cette ancienne ministre à la Condi- tion féminine et aux Droits des femmes, à la Culture et Communication, pour découvrir ou redécouvrir cette femme de cœur et de raison qui s’est battue sans sourciller pour ses idées.
Une immense chevelure bouclée qui rappelle l’or et le blé a rem- placé les longues tresses jaune et noire qui encadraient son visage ovale et lui tombaient sur la poitrine pendant plus d’une décennie. Deux boucles différentes à chaque oreille et des yeux sertis d’eye liner noir égaient la face légèrement maquillée de la sympathique Marie-Laurence. Très ouverte et d’un abord facile, il ne sera pas dit qu’on ne se sentira pas à l’aise en sa compagnie. Sa renommée ne lui est pas montée à la tête, et l’on peut même déceler chez elle des pépites de sagesse. Le seul bémol, elle aime qu’on l’aime. « L’affection de mon peuple, c’est ma plusgrande richesse », confie celle qui vint au monde, dans une des salles de la maternité Isaïe Jeanty à Port-au-Prince, le 1er mars 1955.
Lolo part pour Kinshasa (Congo) avec ses parents dès l’âge de huit ans. Quatre ans plus tard, elle traverse en France pour ses études. Elle vit avec Haïti dans son cœur. Son père, Maurice Jocelyn, un Cayen, et sa mère, Louise Mombeleur, originaire de Cavaillon et d’Aquin, l’élèvent dans le culte de sa patrie, de la métropole du Sud en particulier. Elle demeurera fidèle à ces valeurs.
« Je n’ai jamais renoncé à ma nationalité », clame-t-elle comme s’il s’agissait d’une chose sur laquelle on ne devait pas transiger. Pour- tant, elle a eu maintes occasions de le faire. Quand elle a accouché de son fils à Strasbourg en 1978, elle tint à ce qu’il soit haïtien. De même pour sa fille née à Besançon en 1982. On dut même faire ve- nir un psychologue auprès de la femme d’Alix Lassègue pour mieux comprendre ce choix pour le moins surprenant. Mais elle tint bon. « À l’époque, Alix et moi savions que la double nationalité était interdite et renoncer à la nationalité serait comme couper le cordon ombilical avec Haïti », cette terre qu’elle va refouler vingt ans après son départ.
1983 marque le retour au pays natal, avec son mari Alix Lassègue, médecin qu’elle décrit comme un patriote acharné, très intéressé à l’économie et à la politique. Diplômée des Facultés des sciences humaines de Strasbourg et de Besançon en France, on la retrouve dans le journalisme. Tour à tour pré- sentatrice de Télé Presse sur Télé-Haïti, reporter puis directrice de la salle des nouvelles à Radio Antilles Internationale, rédactrice en chef du journal Haïti Libérée, cette ancienne secrétaire administrative de l’As- sociation des journalistes haïtiens (AJH) a été directrice de l’information à la Télévision nationale d’Haïti (TNH) en 1989-1990. Elle dispense aussi des cours de lettres à l’École normale supérieure d’Haïti (ENS), à l’École nationale des arts (ENARTS) au lycée Alexandre Dumas, au Centre d’études secondaires et dans d’autres centres d’enseignement du pays.
Le 19 février 1991, Mme Lassègue est nommée ministre de l’In- formation et de la Coordination de la République d’Haïti sous le gou- vernement Aristide-Préval. Très marquée par la personnalité de Lydia Jeanty, première femme ministre en Haïti, elle demande à cette aînée très adulée de l’accompagner au palais national le jour de son investi- ture. « J’ai été la chercher chez elle. Je me la rappelle bien. Elle était toute élégante avec ses talons, du haut de ses 70 ans. Ceci était important pour moi parce que c’est elle et les femmes de la Ligue féminine qui nous ont ouvert la porte. »
À ce poste, elle connaît les affres du coup d’État militaire du 30 sep- tembre 1991 et de l’exil qui s’ensuit. Pour elle, « c’était un choc. Comme un rêve qui se brisait » accompagné de la douleur de voir toute cette population souffrir de ces trois ans d’embargo pendant lesquels il y eut beaucoup de viols contre les jeunes filles et les femmes.
Loin d’Haïti, elle comprit pleinement le sens des paroles de Jean Dominique qui disait que l’exil le rendait fou. « C’était horrible », se remé- more-t-elle. L’absence de solidarité entre les exilés la désarçonne. Car, pouvant s’exprimer en espagnol, Marie-Laurence se rappelle comment elle avait porté aide et assistance aux Chiliennes qui, fuyant la dictature d’Augusto Pinochet, s’étaient refugiées en France en 1973. Cette solida- rité, cette fraternité qu’elle a observée chez ces dernières, elle pensait la retrouver chez ses pairs pendant son exil. Mais hélas, rien de tout cela ne fut. Dégoûtée, dépitée, désabusée, elle révèle avoir fui Washington pour retrouver sa famille en Belgique.
Lolo revient en Haïti le 15 octobre 1994 pour seulement vingt- quatre heures. Mais, en fin de journée, elle décide de ne pas reprendre l’avion qui devrait les ramener, elle et d’autres membres de gouverne- ment, à Washington.
Son esprit se refusait à laisser ce pays qui lui avait tant manqué. Elle se rend aux Cayes pour y passer quelque temps, l’occasion aussi pour elle de se recueillir sur la tombe de son père mort tandis qu’elle était en exil. Et, alors qu’elle se prépare à mettre fin à son séjour pour rejoindre sa famille en Belgique, quelqu’un lui apprend qu’elle a été élue à l’unanimité par le Sénat de la République pour le représenter au Conseil électoral provisoire.
C’est ainsi qu’en décembre 1994, elle prête serment comme secré- taire générale du CEP, expérience très riche pour elle en termes de responsabilité, de découverte des enjeux électoraux mais également difficile tenant compte des rivalités politiques et des nombreux partis qui se scindaient déjà à l’époque. Elle se souvient avec bonheur avoir encouragé la féminisation de toute la machine électorale sur tout le territoire. Mais après les élections municipales et législatives, soit en octobre 1995, elle démissionne du CEP « pour des raisons d’éthique », assure-t-elle. Le président Préval, dont elle fut un des membres de son gouvernement, se présentant à l’élection présidentielle.
En 1996, Marie-Laurence est responsable de presse au sein du ca- binet de la première femme Premier ministre en Haïti, Claudette Wer- leigh, puis membre du cabinet particulier du président René Préval. Elle regagnera le fauteuil du ministère de la Culture et de la Communication entre 2009-2011. Tandis qu’à deux reprises, soit entre 2006 et 2009 sous les gouvernements Préval-Alexis et Préval-Pierre-Louis, elle fera office de ministre à la Condition féminine et aux Droits des femmes.
Une femme engagée
Fière d’appartenir au secteur féministe qui, dit-elle, est le seul à être resté égal à ses revendications depuis 1986, le statut de militante féministe est indissociable de la personne de Madame Lassègue. « Je commence à militer dès mes 14 ans. Après le viol de deux amies à moi, je suis rentrée dans l’association dénommée « SOS femmes battues violées ». À 25 ans, elle est cofondatrice de « Solidarité Femmes » à Besançon pour accueillir les femmes victimes de violences conjugales. Et le 25 janvier 1999, elle fonde le Collectif féminin haïtien pour la participation politique des femmes (Fanm Yo la) en vue de sensibiliser la population, les partis politiques, d’encadrer, et de former les femmes quant à l’impé- rieuse nécessité de leur implication dans les espaces décisionnels.
Convaincue qu’il faut être là où l’action se passe pour influencer les choses, la féministe a aussi mis ses pieds aussi dans la politique. Déjà, en 1980, elle participe à la campagne du maire Robert Schwint en en- courageant les femmes à aller voter parce que ce dernier s’était engagé à prendre en compte tous les besoins spécifiques des femmes dans son programme pour la ville de Besançon. Un peu plus tard, « quand le pré- sident François Mitterrand est arrivé au pouvoir, il nous a proposé, à mon mari et à moi, de changer de nationalité parce que des proches du Parti socialiste voulaient que je me présente à la députation. Mais je ne voulais pas », relate celle qui se cramponnait à son pays, sa nationalité, nourris- sant le vif espoir de pouvoir y revenir un jour.
Marie-Laurence Jocelyn Lassègue
L’épisode du coup d’État de 1991 la renferme dans le sentiment d’avoir fait le bon choix. « Lors du coup d’État, j’ai vécu une chose qui m’a vraiment choquée. Il y avait un ministre, des conseillers qui détenaient d’autres nationalités. Leurs ambassadeurs sont venus les chercher. Ils vou- laient rester en Haïti avec nous, mais leurs ambassadeurs leur avaient clairement fait comprendre qu’ils ne le pouvaient pas. Ils n’avaient pas le choix. Ils devaient partir sinon… Cela m’a même traumatisée pendant longtemps », confie celle qui, adolescente, rêvait d’intégrer le Mouve- ment ouvrier paysan (MOP), le parti de Daniel Fignolé.
Elle fut néanmoins membre du Parti louvri baryè (PLB) de 1997 à 2012. Candidate au Sénat pour son parti en 1997, elle gagne au premier tour, mais s’abstient de participer au second tour. En 2000, elle retente l’expérience. Mais vinrent les événements que l’on connaît.
Par ailleurs, toujours aussi concernée par la cause des femmes, elle a travaillé avec le Parlement haïtien en vue du vote de la loi sur la paternité responsable ainsi que celle sur le personnel de maison. Elle a ardemment œuvré pour que soit inséré un quota de genre d’au moins 30% de femmes dans les postes politiques dans la Constitution haï- tienne lors de son amendement en 2012. Depuis lors, elle est directrice de programme à l’Institut international pour la démocratie et l’assis- tance électorale (IDEA), institution intergouvernementale qui travaille au renforcement des capacités des institutions démocratiques telles que le Parlement, les partis politiques.
La courageuse Lolo est néanmoins désenchantée par tous ces ren- dez-vous manqués de notre histoire. « En 1991, rien n’a pu être fait vrai- ment. Après le tremblement de terre de 2010, j’imaginais une vraie renais- sance collective. Et aujourd’hui je pense que les élections auraient dû avoir lieu, il y a trois ans. » Passionnée de politique et obsédée par la moderni- sation des partis, elle est déçue de voir cette kyrielle de candidats. Mais elle demeure optimiste. « Les élections doivent avoir lieu pour que le pays puisse enfin décoller », après quoi les partis politiques devront s’asseoir avec leur représentation au Parlement en vue de réviser et moderniser la loi sur les partis politiques. C’est le seul outil pour mettre de l’ordre dans le secteur, croit-elle fermement.
Chez cette militante féministe, il y a un instinct maternel très exa- cerbé mais qu’elle assume. « J’aime beaucoup les enfants. Je me suis tou- jours occupée d’orphelinat. Quand j’étais à Strasbourg, j’allais chaque sa- medi à l’orphelinat Charles Frey. J’ai cru que cela partirait avec l’âge, mais c’est plus fort que moi », reconnaît la mère biologique d’Ann Kathryne et de Robert-Lawrence qui a adopté beaucoup d’enfants. Elle en a élevé près de douze, dont certains portent son nom. Même à soixante ans, la grand-mère de Mark-Olivier et de Laurent-Sébastian n’a guère envie de s’arrêter vu qu’elle gère aujourd’hui un orphelinat de 26 enfants.
Marie-Laurence est aussi cette femme qui continue à vivre une union idyllique avec son mari Alix Lassègue, l’homme qu’elle a épousé le 19 juin 1976. Son premier et grand amour, son complice, son conseil- ler spécial, elle l’a rencontré alors qu’elle n’avait que quatorze ans. Très émotive, Lolo n’oubliera jamais l’hommage que lui rendent ses enfants Ann Kathryne et Robert-Lawence, lors de son soixantième anniver- saire, le 1er mars dernier, au restaurant Le Villate, à Pétion-Ville.
Cette passionnée, qui a été nommée membre du Conseil supérieur de l’administration et de la fonction publique en 2013, dirige avec rigueur et minutie ses collaborateurs. Avec elle, pas de demi-mesure. Tout doit être bien fait, précis et clair. « J’ai toujours été une aînée, j’ai toujours dû être un modèle, pour les femmes, les journalistes. Il me fallait donc avoir de la rigueur ! » De plus, « j’ai toujours dû prouver que j’étais capable de quelque chose partout où je passais. À mon arrivée au Congo, j’étais l’Haïtienne qui devait montrer ses valeurs. En France, j’étais la Noire. Donc, l’Haïtienne du Congo en France. Puis l’Haïtienne du Congo et de la France en Haïti, dans mon propre pays. Cela n’a pas été facile, mais j’ai toujours assumé les différentes facettes de ma vie », explique celle qui se positionnait toujours dans le peloton de tête des meilleurs élèves de sa classe dans la langue de Molière.
Joviale, Lolo, avec cette voix qui se reconnaît entre mille, a la chance d’avoir trois pays. Haïti qu’elle vénère. Le Congo qui a marqué sa petite enfance. D’ailleurs, elle connaît certaines langues, dont le lin- gala, a gardé l’accent et le style vestimentaire particulier. La France qui a fait d’elle la militante féministe, la socialiste qu’on connaît.
Une gestuelle ample, de l’enthousiasme, et des sourires sincères, Lolo parle avec entrain. Outre les reines africaines comme Zinga, elle s’est choisi des modèles dont elle connaissait bien la vie et qui l’ont poussé à devenir militante féministe. Sa grand-mère Carmélite Argant- Jocelyn était, membre fondatrice de la branche des Cayes de la Ligue fé- minine d’actions civiques et sociales. D’autres n’étaient pas des mentors dans la mesure où elle n’était pas en contact avec elles, mais elle avait pour elles une grande estime et lisait leurs écrits avec acharnement. « Je crois que j’ai d’abord été impressionnée par la chanteuse Miriam Makeba, qui chantait contre l’apartheid et pour la libération de Nelson Mandela, la journaliste Yvonne Hakim Rimpel, la romancière Marie-Thérèse Colimon Hall pour ses écrits qui m’ont encore encouragée à revenir en Haïti. J’étais fascinée par l’arrivée des premières femmes ministres au Congo. Mais celle qui m’a vraiment inspirée, c’est Winnie Mandela. Dans ce qu’elle a fait de bon, aussi bien que ce qu’elle a fait de moins bon. D’ailleurs, ce qu’elle a fait de mauvais m’a toujours guidée pour me porter à faire attention. Et quand je fais des formations pour des femmes, je leur dis toujours de faire attention ! Quand on est au pouvoir, il y a des choses qu’il ne faut pas faire. C’est vraiment elle mon modèle. »
Man Lolo étonne aussi. Port-au-Prince, c’est sa ville de travail. Mais l’endroit qu’elle aime vraiment, c’est la métropole du Sud. « Mon grand rêve, c’était d’être mairesse des Cayes! Pourquoi je n’ai pas été aux élections ? Parce que Gabriel Fortuné m’a dit qu’il y allait. Sinon, j’y serais allée maintenant. »
Même après avoir été ministre ? « Surtout après avoir été ministre », renchérit celle qui obtint son diplôme en Sciences juridiques de l’Uni- versité publique du Sud aux Cayes (UPSAC) en 2012. « Parce que quand on a été ministre quatre fois, qu’on a été secrétaire générale du CEP, on sait gérer, déléguer, on connaît les besoins, les réalités, on sait comment faire pour lutter contre la corruption autour de soi, on aime la bonne gou- vernance. Et ma ville, je me voyais bien m’en occuper avec d’autres. C’était cela mon rêve », conclut celle qui, dans quatre ans, s’imagine en tant que député de Cavaillon.
À la tête de l’IDEA actuellement, les journées de la sexagénaire se révèlent longues et chargées. Outre une heure de bicyclette pour se maintenir en forme, les visites à l’orphelinat, dont elle s’occupe avec ses sœurs et son beau-frère, elle reçoit beaucoup de monde, des gens qu’il faut aider moralement, économiquement et en plus conseiller. Elle écoute beaucoup la radio et prend plaisir à intervenir auprès des jour- nalistes qu’elle suit, ne serait-ce que par un texto, pour placer un mot, préciser, féliciter, ou même corriger.
Car, chez elle, la manie de la prof persiste. Et dans un grand rire, elle raconte : « Un jour, à l’antenne, un journaliste, dès son introduction, avait commis une faute énorme. Il n’y avait pas de portable à ce moment, j’appelai sur le téléphone de la radio pour la lui faire remarquer. Et ayant décroché, j’entendis Leontès Dorzilmé crier au journaliste : Gade si w wè se Man Lolo ki rele la, m ap mete w apye pou yon mwa. » Heureusement qu’elle use en général d’un langage très châtié, car il y a longtemps que Sister M comme elle l’a dit dans une scène du Stand up ladies – et beaucoup d’autres lorgnent une « surette » ou un lapsus de langage chez elle.
Madame Lassègue a aussi aidé beaucoup de jeunes à prendre leur envol et ressent beaucoup de fierté à voir les jeunes pousses du fémi- nisme suivre le sillon que d’autres ont tracé en revendiquant à tue-tête le respect des droits des femmes. Très impliquée dans le social et le milieu culturel, celle qui dans son adolescence aimait le mannequinat se retrouve souvent aux côtés de plusieurs artistes et groupes musicaux – Koudjay, dont le chanteur Kessy lui a attribué le surnom Man Lolo, Jean Jean Roosevelt, Rockfam, Harmonik – et est manager de Barbara Claudia Philogène (Claudia B), ancienne finaliste de Digicel Stars. Et justement, c’est en tant que juge à ce concours qu’elle lance le fameux « Je monte à bord », un slogan devenu très populaire. Elle est aussi se- crétaire du prix littéraire Henri Deschamps.
Celle qui aime le jaune sait obtenir ce qu’elle veut et aller au bout de ses rêves. Souffrant de sclérose en plaques depuis 10 ans, borgne, Lolo est membre de la Société haïtienne d’aide aux aveugles (SHAA). Par son stoïcisme et sa détermination, elle encourage ceux qui sont atteints d’une maladie quelconque à se battre pour continuer à travailler et avancer.
Très enjouée, lire, chanter et danser sont ces principaux hobbies. Quand elle parle de son fils Jean Jean Roosevelt, elle n’en finit pas. Elle est en admiration devant Kettly Mars, apprécie beaucoup Evelyne Trouillot, Emmelie Prophète, Yanick Lahens et dit avoir du respect pour la jeune écrivaine Stéphanie Balmir. Elle suit avec fièvre l’entrée de Dany Laferrière à l’Académie française. Elle raffole de toutes les biographies ou autobiographies d’hommes et de femmes politiques à travers le monde. La sienne, « Une vie de révolte et d’engagements », est en préparation. Dans un avenir, qu’on espère proche, elle nous contera la vie de cette femme dont tous les engagements commencent par des révoltes. « Je monte à bord », dirait plus d’un à cette nouvelle.
Le Nouvelliste | Publié le 16 juin 2015